Derniers progrès en matière de cellules souches
L’actualité en matière de cellules souches est extrêmement riche. Une publication dans la revue « Nature » du 12 septembre 2013 nous en fournit une nouvelle preuve avec les travaux de l’équipe espagnole de Maria ABAD, qui a réussi à créer IN VIVO des cellules souches pluripotentes induites (iPS-induced Pluripotente stem Cells) chez des souris. Ces cellules souches ont la particularité de pouvoir se différencier en n’importe quel type de cellules embryonnaires. Rappelons que c’est Shinya YAMANAKA (co-laureat du prix Nobel de médecine en 2012 pour ses travaux in-vitro sur les cellules souches pluripotentes), qui est le « découvreur » de ces cellules.
Une cellule souche pluripotente a pour origine une cellule adulte. Le point de départ est une cellule contenue dans la peau : le fibroblaste. Ces cellules souches pluripotentes sont traitées par un rétrovirus et 4 gènes ; 3 à 4 semaines plus tard elles sont silmilaires aux cellules souches embryonnaires (CSE). Les CSE provenant de l’embryon nécessitent la destruction de ce dernier, ce qui pose -évidemment- un problème éthique. Les iPS apportent de ce point de vue, la solution.
Intellectuellement, il ne peut être exclu de « reprogrammer » toutes cellules de l’organisme et de régénérer un organe comme le cœur, le foie…
Certes, il y a loin de travaux réalisés en laboratoire à leur application en clinique humaine, d’autant que les iPS sont susceptibles d’induire des tumeurs. Les CSE sont, pour l’instant, moins risquées. Cependant la conjugaison des échanges scientifiques Internationaux et d’équipes de plus en plus performantes, laissent espérer des progrès encore inimaginables, il y a quelques années.
Source : journal Le Monde du 12 Septembre 2013
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