Le don et la transplantation d’organes en Europe : la priorité des Etats membres
Le don et la transplantation d’organes
est une question majeure pour les Etats membres et la Commission Européenne.
Les ministres de la Santé des Vingt-sept se sont engagés à mieux coordonner leur action pour faciliter la transplantation et le don d’organes et de tissus humains.
Réunis à Nicosie les 10 et 11 juillet 2012, ils ont souligné l’importance d’un bon système de transplantation et ont échangé des idées pour améliorer leurs programmes respectifs. A l’initiative de la présidence Chypriote, ils ont étudié les moyens d’améliorer la situation du donneur vivant.
« Il suffit de penser au grand nombre de patients qui pourraient être aidés par un donneur compatible, au rapport coût-efficacité d’une opération de transplantation et à toutes les personnes qui figurent sur une liste d’attente pour comprendre qu’il faut prendre de manière coordonnée de nouvelles mesures pour informer le public sur cette question », a déclaré Stavros Malas, ministre chypriote de la santé.
Le commissaire John Dalli (santé et consommateurs), également présent à la réunion, a appelé les États membres à intégrer cette question dans leur programme de santé. « La transplantation d’organes peut faire la différence pour des milliers d’Européens. C’est actuellement le seul traitement disponible pour la défaillance à un stade avancé d’organes tels que le foie, les poumons et le cœur », a commenté le commissaire.
« Malheureusement, le nombre de transplantation est limité en raison des pénuries de donneurs. Les transplantations à partir d’un donneur vivant et les échanges transfrontaliers ouvrent ainsi de nouvelles portes pour réduire les pénuries » a-t-il conclu.
Les discussions ayant trait aux transplantations à partir d’une personne vivante ont plus particulièrement porté sur la situation du donneur. Les ministres ont réfléchi au suivi à lui accorder et aux moyens de réduire les coûts à assumer pour faire un don d’organes.
Seule l’Italie s’est montrée relativement sceptique vis-à-vis de ce genre de pratique.
OUI, mais… la position de FRANCE ADOT
Concernant le développement des transplantations d’organes à partir d’un donneur vivant, il faut rappeler que, depuis plus de dix ans, FRANCE ADOT montre son extrême réserve eu égard à tous les risques de dérives que l’on peut imaginer.
FRANCE ADOT s’étonne que la loi Française de bioéthique, votée en juillet 2011, ait permis l’élargissement de ces dons au-delà du cercle familial proche.
FRANCE ADOT estime que le recensement des donneurs d’organes décédés (en état de Mort Encéphalique) est une priorité, et que le législateur doit mettre en place un outil permettant que la volonté du donneur soit respectée. Ces positions sont d’ailleurs reprises par nombre d’autorités médicales, institutionnelles ou citoyennes.
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