A propos des « dons croisés »
Depuis les débuts de la transplantation d’organes, le nombre de patients en attente a toujours été supérieur au nombre d’organes disponibles. Le fossé entre l’offre et la demande ne cesse de s’accroître. Les autorités médicales sont donc à la recherche de moyens complémentaires pour récupérer d’avantage d’organes à greffer. Les « dons croisés » sont un moyen de répondre à cette attente.
Les « dons croisés » ont été permis par la loi de bioéthique de 2011 qui a autorisé quelques hôpitaux pilotes à les pratiquer. Il s’agit maintenant de passer à la phase de généralisation de cette nouvelle pratique de transplantation à partir de donneurs vivants.
Quels organes sont concernés par les « dons croisés » ?
Ils ne concernent que le rein car il est possible de vivre avec un seul rein.
En quoi consistent les « dons croisés » ?
Il arrive assez souvent qu’une personne soit volontaire pour faire don d’un rein à un proche, parent, conjoint ou ami, mais que le don soit impossible en raison d’une incompatibilité tissulaire avec le receveur. On appellera ces deux personnes la paire A. Une situation identique peut se retrouver ailleurs au sein d’une paire B. Il arrive parfois que le donneur de la paire A soit compatible avec le receveur de la paire B, et vice-versa que le donneur de la paire B soit compatible avec le receveur B. Cette situation – peu courante – peut permettre un « don croisé ».
Quand ces greffes du vivant vont-elles commencer ?
Depuis le vote de la loi, de telles « greffes croisées » n’ont pu se faire à cause de la difficulté de trouver, simultanément, une paire A compatible avec une paire B. Les spécialistes pensent qu’il faut disposer d’un nombre de paires approchant la cinquantaine pour que cela puisse fonctionner et l’ABM recense les paires existantes dans l’espoir de pouvoir commencer ces greffes du vivant au printemps 2014. Une trentaine de paires seraient déjà sur la liste. Ces nouvelles formes de greffe doivent impérativement respecter la règle de l’anonymat et les prélèvements et transplantations entre les deux paires doivent absolument être effectuées en parallèle et simultanément afin de préserver l’égalité de chances entre les 2 receveurs.
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