La regrettable stagnation des greffes cardiaques
Stagnation des greffes de coeur
C’est une situation dommageable : le nombre de patients en attente de greffe – tous organes confondus – augmente d’année en année. Celui qui concerne le cœur stagne depuis 5 ans.
Pour l’Agence de la Biomédecine, le facteur limitant principal est le nombre et la qualité des donneurs : « l’accès à la greffe cardiaque est avant tout limité par une offre insuffisante. En outre, l’âge des donneurs augmente. Il est évident qu’on ne va pas greffer le cœur d’un homme de 65 ans à un patient de 20 ans ».
En France, le nombre de candidats pour un greffon cardiaque est de deux pour un.
Cependant, notre pays n’est pas à plaindre : « En 2012, nous avions 6,1 greffés cardiaques par million d’habitants. Ce qui est bien supérieur à l’Allemagne, au Royaume-Uni et à l’Italie, dont le taux se situe autour de 4 » rappelle le Dr Richard DORENT, Cardiologue près de l’Agence de la Biomédecine.
Des solutions à l’étude
Pour maintenir à tout prix ce niveau, plusieurs solutions sont à l’étude.
L’une d’elles serait de booster le nombre de donneurs en élargissant les critères du don, en prélevant éventuellement des patients plus âgés. A une condition toutefois : « il faut évaluer ces donneurs aux critères élargis de manière différente, grâce à des examens supplémentaires » précise le Dr DORENT.
Autre mesure avancée pour améliorer l’accès à la greffe cardiaque : moduler les règles de répartition des greffons. « On souhaiterait attribuer le greffon à un malade, et non plus qu’à une équipe chirurgicale », propose le Dr DORENT. En somme, faire fi de toutes contingences géographiques.
Toutefois, il faudra bien de la pédagogie à l’attention des Centres Hospitaliers avec cette volonté : rétablir une répartition optimale « greffon-greffé ».
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Source: Le Quotidien du Médecin, Mars 2014
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