L’homme augmenté – Partie 2
Dans les années 70, le petit écran vit l’arrivée d’une série tenant de la science-fiction : « L’homme qui valait 3 milliards ». L’histoire d’un astronaute victime d’un grave accident le laissant quasiment mort. Des scientifiques mirent au point des techniques pour le reconstruire.
Aujourd’hui, lesdites techniques ont été réfléchies et développées. Et si la réalité avait dépassé la fiction ?
Voici notre deuxième incursion dans cette découverte de l’homme augmenté.
Episode 2 : Thérapies Cellulaires
Déjà utilisées pour soigner les grands brûlés ou traiter certaines leucémies, les thérapies à base de cellules souches font l’objet de plus de 200 essais cliniques expérimentaux sur d’autres types d’affections.
ŒIL
L’américain Advanced Cell technology a injecté des cellules souches sous la rétine de deux patientes atteintes de dégénérescence maculaire sèche (maladie de la rétine liée à l’âge affectant la vision de 12% des personnes entre 65 et 75 ans) et de la maladie de Stargardt (affection héréditaire de la rétine). L’opération a entraîné « des améliorations mesurables de leur vision qui ont persisté plus de quatre mois », selon l’Alliance pour la Médecine regénératrice.
CŒUR
Des chirurgiens de l’Université de Yale ont utilisé, il y a deux ans, des cellules souches de la moelle épinière d’Angela IRIZARRY, 4 ans, atteinte d’une cardiopathie congénitale cyanogène, ou maladie du « bébé bleu », pour créer avec succès un nouveau vaisseau sanguin (angiogenèse) se substituant à une partie déficiente de son cœur.
FOIE
Le belge Promethera Biosciences a recruté 20 jeunes patients de 6 semaines à 16 ans, dans onze centres cliniques en France, en Belgique, au Royaume-
Uni, en Italie et en Israël. Son médicament HepaStem, issu de cellules souches isolées du foie humain adulte, est testé sur une affection rare et souvent fatale du foie, le désordre du cycle de l’urée, ou syndrome de Crigler-Najjar.
CERVEAU
La société britannique ReNeuron a injecté des cellules embryonnaires neuronales dans le cerveau de douze hommes victimes d’une attaque vasculaire cérébrale due à un caillot, six à vingt-quatre mois après leur attaque. Cet essai, destiné à tester la sûreté du procédé, n’a pas produit de résultat négatif. Cependant, l’élimination des symptômes demeure un objectif plus lointain.
MOELLE EPINIERE
L’Université de Zurich expérimente une thérapie à base de cellules souches neuronales adultes, greffées directement dans la moelle épinière de douze patients atteints de lésions plus ou moins graves de la moelle, au niveau du thorax. L’américain StemCells Inc., partie prenante de l’essai clinique, a obtenu l’autorisation de le prolonger sur un deuxième site au Canada.
Source : Le Nouvel Observateur – Février 2015
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