MUSE : de nouvelles cellules souches
Des chercheurs japonais de l’université Tohoku, dirigés par le Pr. Mari Dezawa, ont repéré un nouveau type de cellules souches pluripotentes, dans la peau et la moelle osseuse des adultes. Ils les ont baptisées MUSE (Multilineage-differentiating Stress Enduring Cells). Ils ont isolé et cultivé ces cellules qui semblent détenir des propriétés intéressantes pour des applications thérapeutiques. Elles ont été découvertes par hasard : ayant mis par erreur des cellules de peau humaine en contact avec un enzyme pouvant les dissoudre, les chercheurs ont découvert que certaines cellules ont survécu. En étudiant ces dernières, ils ont constaté qu’elles « possédaient des marqueurs caractéristiques des cellules souches pluripotentes connues ». Implantées à des souris, ces cellules se sont différenciées en fonction de l’endroit où elles ont été greffées : en cellules musculaires, en cellules nerveuses, en cellules hépatiques, etc.
Les MUSE ont pour caractéristique d’être rares (1 cellule sur 5.000 dans la moelle osseuse), et à la différence des cellules iPS, elles ne peuvent se multiplier à l’infini et cessent de se diviser au bout de 2 semaines. Toutefois, elles présenteraient moins de risques comme l’a montré une expérience menée sur des rats à qui on a implanté des MUSE au niveau des testicules : ceux-ci n’ont développé aucune tumeur après 6 mois, là où des cellules souches embryonnaires ont engendré un cancer après 8 semaines.
Source : Bulletins-electroniques.com (Jean-Baptiste Bourdin) 23/04/10
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