Une révolution dans la greffe cardiaque
Des chirurgiens australiens ont annoncé avoir greffé des cœurs qui avaient cessé de battre à des adultes qui ont survécu à l’opération. Une technique rare qui n’avait été utilisée que chez de jeunes enfants.
Les premières greffes réalisées dans les années 60 l’avaient été dans la plupart des cas avec des cœurs arrêtés. Mais depuis, les médecins n’utilisent que les organes de donneurs en état de mort encéphalique, dont le cœur continue de battre. Le temps entre le prélèvement et la greffe est alors un facteur déterminant.
Or, dans le cas des transplantations effectuées par l’hôpital St Vincent et l’institut de recherche sur le cœur Victor-Chang, deux établissements de Sydney, les cœurs arrêtés depuis moins d’une vingtaine de minutes ont été réanimés et envoyés à des centaines de kilomètres pour un temps de transport de 5 à 8h.
« Seules trois personnes dans le monde ont été transplantées grâce à cette méthode », a expliqué Kumud DHITAL, chirurgien et professeur associé à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud de Sydney.
Cette technique permettra de sauver « 30% de vies en plus », selon l’hôpital St Vincent.
En outre, « cela ouvre potentiellement des perspectives de transplantations cardiaques dans des pays comme le Japon, le Vietnam et d’autres encore où la définition de la mort est la mort cardiaque, pas la mort cérébrale», a souligné le directeur exécutif de l’institut Victor-Chang.
Source : Charente Libre
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