La greffe d’organes
Qu’est–ce qu’une greffe ?
Une greffe est la mise en place dans le corps humain d’un organe étranger qui lui est devenu nécessaire. On parle aussi de transplantation.
On greffe :
- Pour remplacer ou suppléer un organe en défaillance sévère et irréversible, et dont la fonction est vitale,
- Pour permettre à un malade de retrouver une existence normale.
Une autogreffe est une greffe dans laquelle le greffon provient du sujet lui-même : le donneur est aussi le sujet qui va recevoir la greffe.
Une allogreffe (ou homogreffe) est une greffe faite à partir d’un donneur.
Une xénogreffe est une greffe pratiquée entre deux organismes d’espèce différente, par exemple greffe d’un organe d’animal chez l’homme. Ce type de greffe n’est pas viable actuellement.
Quels sont les organes (et les tissus) que l’on peut greffer ?
Prélevés de son vivant (plus de détails) :
- Essentiellement les Cellules Souches Hématopoïétiques (ou moelle osseuse, donneurs familiaux ou non)
- Rein, entre proches du cercle familial
- Peau
- Fragments osseux
- Lobe hépatique et lobe pulmonaire (exceptionnellement)
Prélevés après la mort (en état de mort encéphalique) :
- Cœur
- Foie
- Rein
- Cœur-poumon
- Poumon
- Pancréas
- Os – cartilage
- Cornée (partie transparente du globe oculaire, située devant l’iris – on ne prélève pas l’œil)
- Peau
- Intestin (rarement)
Répartition des greffes réalisées
Depuis quand greffe-t-on ?
Les premiers succès chez l’homme, dans le monde, sont :
- 1959 pour le rein
- 1967 pour le cœur
- 1981 pour le bloc cœur-poumon
Premières transplantations en France :
- Rein : 1955
- Cœur : 1968
- Foie : 1972
- Pancréas : 1976
- Cœur-poumon : 1982
- 1981 pour le bloc cœur-poumon
- Poumon seul : 1987
- 1ère greffe de moelle osseuse en France : 1956
Tous les greffons conviennent-ils ?
Le greffon est l’organe ou le tissu que l’on greffe.
A l’exception du rein, l’organe doit être de même volume ou légèrement inférieur (poumon) que celui qui est à remplacer, en bon état fonctionnel et le plus compatible possible au plan immunologique.
Un greffon qui convient est aussi un greffon géographiquement disponible, c’est-à-dire que le transport et les conditions matérielles de mise en œuvre permettent de le faire parvenir là où se trouve le receveur dans des limites de temps compatibles avec la durée de survie du greffon (ischémie froide). Elle varie selon l’organe.
Peut-on greffer plusieurs fois ?
C’est possible mais on est alors limité par la résistance naturelle du corps humain aux interventions répétées. L’organisme a déjà fabriqué des anticorps dirigés vers l’organe greffé considéré comme étranger (on dit du malade qu’il est « hyperimmunisé »).
Revenir sur : Don d’organes
Revenir sur : Tout savoir sur le don