Don et prélèvement
Chacun peut-il-être donneur ?
Tout sujet en état de mort encéphalique, malgré tous les efforts des médecins pour le sauver, doit être considéré comme un donneur potentiel. Dans ce contexte, les médecins entreprennent les recherches des antécédents médicaux et la réalisation d’examens sérologiques permettant de dépister d’éventuelles maladies transmissibles. Seuls ces examens, effectués juste avant le prélèvement, autoriseront ou non le don d’organes et de tissus. On ne définit pas de contre-indications à priori, et chaque citoyen est potentiellement donneur, quel que soit son état de santé du moment.
En pratique, la qualité fonctionnelle du greffon dépend en grande partie des conditions dans laquelle survient la mort. Un organe dont la fonction est douteuse sera refusé.
Il n’y a pas de limite d’âge légale, cela dépend des organes concernés. Le critère retenu est la qualité des organes potentiellement prélevables. C’est l’état physiologique du donneur et les circonstances de sa mort qui en décident.
Comment puis-je faire connaître ma position vis-à-vis du Don D’organes ?
Si je refuse tout prélèvement d’organes le jour de mon décès, j’ai la possibilité de m’inscrire sur le Registre National des Refus, auprès de l’Agence de la biomédecine. J’aurai dès lors l’assurance de ne pas être prélevé.Si au contraire je suis résolument POUR le Don d’Organes, je dois :
- Le signaler à mes proches pour qu’ils puissent témoigner de ma volonté,
- Mieux, porter sur moi une carte d’ambassadeur du don d’organes. Celle-ci n’est pas obligatoire mais facilite grandement le don. Elle me permet d’affirmer ma position et signifie que « j’accepte que le jour de mon décès, si les circonstances le permettent, on me prélève des organes pour greffer à des malades en attente ». Je peux mentionner à mes proches ma volonté d’exclure du prélèvement un ou des organes particuliers.
Il n’y a pas d’âge minimum pour prendre sa carte de donneur : même un mineur peut affirmer ainsi sa position. Il faut simplement savoir qu’en cas de décès (idem pour un majeur faisant l’objet d’une mesure de protection légale), le prélèvement ne peut avoir lieu qu’avec l’accord des parents. L’expérience prouve que de connaître la position de leur enfant facilite le choix des parents.
Qu’est–ce que la Mort Encéphalique, ou Cérébrale ?
C’est l’arrêt de toute activité cérébrale. Cet état est irréversible. La certitude de la mort est incontestable, confirmée par des examens médicaux spécialisés. Elle ne peut être constatée que dans un service de réanimation.
En état de mort encéphalique, les grandes fonctions de l’organisme doivent être maintenues par une circulation sanguine et une assistance ventilatoire et un maintien du corps à température pour une bonne conservation des organes.
Qui prélève ? Où prélève-t-on ?
Le prélèvement est effectué par une équipe médico-chirurgicale spécialisée d’un hôpital ayant obtenu l’agrément.
Le prélèvement est obligatoirement pratiqué dans un hôpital habilité par le ministère de la santé et le préfet du département.
Si le sujet en état de mort encéphalique se trouve dans un hôpital non habilité, le transfert vers un hôpital préleveur est indispensable. Le transfert est obligatoirement médicalisé (ex. Samu).
Une fois le(s) prélèvement(s) effectué(s), le corps est ramené dans son hôpital d’origine, sans frais supplémentaire pour la famille du donneur.
On prélève chez le même donneur un ou plusieurs organes selon leur état et les besoins.
Comment conserver et transporter un greffon ?
En France, tous les organes prélevés sont conservés par le froid dans des liquides de conservation.
Le transport est effectué au plus vite (véhicule automobile, T.G.V., avion, hélicoptère…). La durée de conservation, variable selon les organes, n’excède pas quelques heures.
Qui greffe ?
La greffe est effectuée dans le service spécialisé d’un hôpital habilité aux transplantations, par une équipe rompue à ce type d’interventions. Les greffes d’organes ne peuvent se dérouler que dans le secteur public. Les greffes de tissus sont possibles dans le secteur privé ou public.
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