Les grands principes du don d’organe
L’engagement
Comment le receveur peut-il être sélectionné ?
C’est l’Agence de la biomédecine qui dispose des critères, attribue les greffons et à ce titre gère la liste nationale des patients en attente de greffe.
Le mode de sélection dépend, selon l’organe, des règles de priorité fondées sur des critères exclusivement médicaux, géographiques, et du temps de conservation du greffon qui est différent suivant l’organe concerné.
Don d’Organes et don corps à la science, est-ce la même chose ?
NON. Le Don d’Organes est un don pour la vie. Bien que la personne soit décédée, ses organes sont maintenus en état de fonctionner. Après prélèvement(s) l’aspect extérieur du corps fait l’objet des plus grands soins de la part des médecins, avant la restitution à la famille pour le rite funéraire de chacun.
« Léguer son corps à la science », c’est donner l’ensemble de son corps, après la mort, pour les besoins d’une faculté de médecine. Le corps ne sera pas restitué à la famille. Ce type de don est payant par le donateur (frais de transport et de conservation du corps). Il doit s’adresser au Laboratoire d’anatomie d’un CHU ou à la faculté de médecine la plus proche.
La gratuité
Qui paie le prélèvement ?
Le donneur en état de mort encéphalique est pris en charge par la Sécurité Sociale. Seuls sont dus les soins reçus pendant l’hospitalisation du donneur avant son décès.
Le transport d’un hôpital non préleveur à un hôpital préleveur est pris en charge par l’organisme de couverture sociale du receveur ; il en est de même de l’hospitalisation en réanimation et des examens pratiqués.
Les frais des prélèvements sont facturés aux hôpitaux qui ont transplanté.
Pour la famille du donneur, le prélèvement n’entraîne aucun frais lié à cette intervention. Par contre, le corps une fois rendu à la famille, celle-ci supportera les frais d’obsèques identiques, qu’il y ait eu prélèvement ou non.
Peut-on vendre un organe ?
NON. Le don est un acte bénévole. Il ne peut faire l’objet d’aucune compensation, financière ou autre.
Pour le receveur, l’organe transplanté est GRATUIT. Les soins reçus pendant l’hospitalisation du donneur avant son décès sont pris en charge par l’organisme social dont il dépend.
La loi Bioéthique prévoit de très lourdes sanctions dans le cas où ces règles ne seraient pas respectées.
L’anonymat
A qui va le don ?
Le don est strictement anonyme. Tous les individus ont des chances égales quant à l’attribution des greffons. Quand un organe est disponible, il est attribué selon des règles strictes dont l’Agence de la biomédecine est garante.
Et les religions ?
Quelle est la position des différentes religions ?
La plupart des courants religieux sont favorables au Don d’Organes : le catholicisme, le protestantisme, l’islam, le judaïsme, une des grandes familles du bouddhisme.
Néanmoins, il faut noter l’opposition de l’hindouisme et du shintoïsme.
Que l’on ait une conviction religieuse ou non n’influe évidemment pas sur les notions de fraternité, d’amour, de dignité, de respect. Les prélèvements et transplantations d’organes ne posent pas de problèmes particuliers, ils incitent cependant à une profonde réflexion.
Télécharger le discours du Pape Jean Paul II au 18ème congrès International sur la transplantation d’organes (29 Août 2000). (pdf, 14ko)
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